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Jacquette

Couturière

Proust avait sa madeleine, pour Julie Delaporte, c’est le tissu. Ou plutôt les tissus. Sa mère était tisserande, et d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a baigné dans la couture, le textile, le tricot et l’amour du linge. Elle coud, brode, pique et surpique depuis toute petite, grâce au savoir-faire de sa mère et de ses grands-mères.

Elle crée la marque Jacquette en 2012 en hommage à sa grand-mère dont c’était le prénom. Cette année-là, elle a choisi de transformer sa passion en aventure professionnelle, après avoir passé plus de quinze ans dans la communication. Une aventure nommée création textile, qui a débuté avec le « foulard-boucle », une façon de lier son amour des vieux textiles, la récup anti-gaspi et l’esprit de détournement façon Do it Yourself (la boucle de ceinture en fermoir du foulard). Echarpes ou fichus usés, boutons et fils à broder, serviettes détournées de leur usage premier… Elle aime redonner vie à ces matériaux imbibés d’histoires et détourner la fonction des objets. Elle adore partir de la matière première pour inventer des objets. Les tissus chinés sont sa source d’inspiration. Un torchon devient un coussin, une serviette à thé une pochette, un mouchoir un vide-poche…

Une marque, c’est aussi une façon singulière de fabriquer, reconnaissable comme une signature. Jacquette déteste les coutures visibles. Elle crée des objets sans couture apparente, tout en coupant le minimum de tissu. Elle veut que leur nouvelle vie ne soit pas chiffon !

L’atelier

Je travaille chez moi, dans la petite chambre d’amis aux murs blanc, orange et noir, et qui a l’avantage d’être très lumineuse. J’ai accès à une grande terrasse plein sud où je fais sécher tout le linge que je chine.

Ma machine à coudre est installée sur un tout petit bureau, mon fer à repasser est branché à côté de moi et ma planche à repasser me sert aussi de table de travail (vraiment pas pratique, j’en conviens !). La radio est allumée en fond sonore. Je rêve d’une pièce totalement dédiée à Jacquette, ensoleillée, avec une grande table en bois de travail et un grand espace de rangement.

Depuis juillet 2015, Jacquette a déménagé à Saint-Nazaire. Bientôt Jacquette présentera son nouvel atelier !

 

 

 

Les matières

En attendant, une très grande armoire en bois dont les portes ont été retirées me sert de meuble de rangement : j’y place des piles de tissu et, dans de vieilles boîtes en bois ou en métal, les accessoires (boutons, broches, fils, épingles…). Dans une vieille travailleuse en bois se trouvent les biais, la serpentine et les fermetures éclair. Et des boîtes à tissus envahissent l’espace restant.

Je n’aime pas jeter et me dis que tout peut resservir ! Collectionneuse depuis toujours, je chine et achète du linge de maison, des foulards et des tissus des années 1950, 1960 et 1970. Vide-greniers, marchés aux puces, magasins de seconde main ou déstockage du Secours populaire ont ma préférence. Mes amies me donnent aussi leurs chutes de tissus et j’achète également des tissus neufs. J’aime décaler, surprendre, redonner vie à ces tissus, et ainsi contribuer à leur insuffler une nouvelle part d’intimité.

 

 

 

Les créations de Jacquette

Jacquette pense à différents usages : la gamme Les p’tits monstres est dédiée aux enfants qui aiment jouer (aux billes, au ballon), la gamme Voyagez chic s’adresse aux personnes organisées (sacs de linge de voyage, sacs pour les chaussures…), Trouvailles d’armoire décline une gamme d’objets de décoration (vide-poches, coussins, guirlandes, nappes) et d’accessoires (broches, foulards) pour celles et ceux qui souhaitent se faire plaisir…